En 2017 découverte du Mésentère, un « porte-intestins »
Selon les travaux de deux chirurgiens irlandais publiés dans le numéro de novembre de la revue spécialisée The Lancet un nouvel organe a été détecté.
Ce petit organe plaqué contre la paroi postérieure de la cavité abdominale est associé à deux organes majeurs de notre système digestif : l’intestin grêle et le colon.
Le mésentère est un repli de la membrane péritonéale qui relie l’intestin grêle à la paroi postérieure de la cavité abdominale. Sa principale fonction est de maintenir en place l’intestin grêle et de lui fournir une vascularisation adéquate. Le mésentère joue également un rôle important dans l’absorption des nutriments en transportant les produits de la digestion des intestins vers le système circulatoire pour la distribution aux tissus et organes du corps. En outre, le mésentère peut aider à protéger l’intestin en maintenant une distance adéquate entre les boucles intestinales et en limitant les frottements et les pressions excessives qui pourraient endommager les tissus. En quelque sorte, le mésentère, servirait à empêcher nos intestins de s’affaisser par gravité lorsque nous sommes debout.
En 2018 découverte de l’interstitium d’après des travaux publiés le 27 mars 2018 dans la revue Scientific Reports.
L’interstitium est un réseau complexe de canaux et de cavités situé dans le tissu conjonctif du corps humain. Cette structure a été décrite comme un nouvel organe par une équipe de chercheurs en 2018. Cette découverte a suscité un grand intérêt dans la communauté scientifique et médicale, car elle pourrait avoir des implications importantes pour notre compréhension de la biologie humaine et de certaines maladies.
L’interstitium est un réseau qui s’étend dans tout le corps et est présent dans toutes les parties du corps, y compris la peau, les muscles, les vaisseaux sanguins, les poumons, le système digestif et les organes internes.
les chercheurs décrivent des espaces macroscopiquement visibles dans les tissus – des sinus dynamiquement compressibles et distensibles à travers lesquels le liquide interstitiel s’écoule autour des organes. L’interstitium est comme un amortisseur, Il s’agit d’un tissu mou et souple rétractable et expansible. L’interstitium ressemble à un filet, il agirait comme un réservoir de lymphe, (ce liquide qui se déplace dans le corps via le système lymphatique et joue un rôle dans le système immunitaire). L’interstitium est donc composé de compartiments remplis de liquide reliés entre eux par du collagène et une protéine flexible appelée élastine, les compartiments retiennent une partie du liquide corporel, mais ils pourraient permettre d’expliquer des fonctions vitales. (si l’on savait que le corps humain était composé à 70% d’eau et qu’on avait identifié la majorité de cette eau au niveau cellulaire, il restait à en localiser environ 30% , la découverte de l’interstitium apporte un éclaircissement à ce mystère…).
Ces découvertes nécessitent un réexamen de nos modèles de fonctionnement des différents organes et de la dynamique désordonnée des fluides dans le cadre de la maladie, y compris la fibrose et les métastases. La découverte d’une sous-muqueuse, soumise à un flux, déconstruit l’idée d’une paroi plus dense et rigide précédemment envisagée pour le tissu conjonctif. Cette enveloppe plus mouvante est un conduit potentiel pour la migration d’agents nuisibles, de molécules de signalisation pro-fibrogéniques et de cellules tumorales.
La découverte de cette nouvelle structure a démontré la puissance de la microscopie in vivo pour générer de nouvelles informations sur l’anatomie et la physiologie des tissus normaux et malades. Cela soulève la possibilité que l’échantillonnage direct du liquide interstitiel puisse être un outil de diagnostic.
Aussi les chercheurs envisage de nouvelles découvertes à venir en rapport avec l’acupuncture, »grâce à des « courants électriques » potentiellement générés par les faisceaux de protéines de l’interstitium lorsqu’elles se courbent dans l’espace sous la pression des organes en mouvement. » voir article de Camille Gaudet dans Sciences et Avenir. Cela ouvre la possibilité de réévaluer les causes des bienfaits de l’acupuncture, des thérapies myofascialse et manuelles.
En 2020 on découvre les glandes tubaires, une 4e famille de glandes salivaires
Dans une étude publiée dans la revue Radiotherapy Oncology, une équipe de scientifiques néerlandais a découvert un nouvel organe nommé glandes tubaires. Positionnées dans une région difficilement accessible du crâne, elles ont été observées totalement par hasard.
Selon le média américain, CNN, les chercheurs en utilisant un nouveau type de scan appelé PSMA PET pour des scanners de patients atteints d’un cancer de la prostate ont repéré une paire de glandes salivaires à l’arrière du nasopharynx, (la portion des voies respiratoires partant du nez et débouchant sur l’oropharynx provenant de la bouche) des glandes inconnues jusque-là.
Les technologies d’imagerie deviennent de plus en plus fines et la modélisation du corps par des nouveaux logiciels génèrent des avancées qui portent nos connaissances vers de nouveaux univers de compréhension. Le corps recèle encore plein de mystères qui restent à découvrir… Nous vous tiendrons au courant des nouveautés…